Tu as raison, toutes ces pédagogies sont difficiles à mettre en œuvre. L’autonomie, pour les élèves, ça s’apprend ! C’est normal que ça ne fonctionne pas dès le début, par contre plus tard, ça décollera et tout sera rattrapé car tes élèves auront acquis des méthodes de travail.Et il y a les autres … on se sent obligé de les convaincre. Quand j’étais dans l’ordinaire, je travaillais en PMEV. Effectivement, ma classe était plus bruyante, il y avait aussi, parfois, des élèves dans le couloir. J’ai subi les remarques des collègues, même mon inspectrice était restée plus longtemps parce qu’elle voulait me voir « faire la classe »! La pauvre n’avait rien compris. Par contre, à la fin de l’année les parents étaient ravis, les bons élèves avaient été nourris et les plus faibles avaient progressé et repris confiance. C’est ça le plus important !J’ai fini par partir (m’enfuir) dans le spécialisé où j’ai maintenant une véritable liberté pédagogique.Tiens le coup, ça en vaut la peine ! Mais effectivement, mettre en place des ateliers ne suffit pas, c’est toute une philosophie à laquelle il faut adhérer, croire, si on veut finir l’année.Courage !
Bon couraaaage!
J’ai l’impression de m’entendre y a 3 ans! 😉
TOUT PAREIL! TOUT PAREIL TOUT PAREIL TOUT PAREIL!!!
La semaine dernière je me suis trouvée nulle, exactement la maitresse que je ne veux pas être… J’en ai même rêvé ce week end!
Aujourd’hui, je me suis forcée à être tout ce que je veux être… Bon ça a un peu couaqué sur la dernière demi-heure à nouveau, mais c’est moins pire que la semaine dernière. Je n’ai pas fait le tiers de ma prép sur mon dernier atelier, mais ce qui est fait n’est plus à faire! (Pas comme la semaine où ce qui était fait… était à refaire!)
On souffle un coup, on écrit un autoportrait de la maitresse que l’on désire être, et on essaie de jouer ce rôle du mieux qu’on peut, et alors le soir on est fière de soi, et d’eux! 😉
Bon ben je crois que vendredi dernier était un mauvais jour pour tout le monde…
Moi, entre mes ateliers jardin, mes ateliers remédiation, les jeux en français et j’attaque les jeux de maths demain… Ils sont perdus ces petits loulous! 4 ans qu’on leur dit « chuttt, fais ton travail, ne papote pas… » et moi qui les accueille avec « allez-y, échangez, copiez même si vous voulez, l’important c’est qu’on vous explique ce que vous copiez! », ils ne savent plus sur quel pied danser. Et les notes qui ont disparues!!! Mon dieu, je pensais pas que, si jeunes, ils étaient autant attachés à leurs notes…
Respirer un bon coup, réexpliquer encore ce que l’on attend d’eux, repérer ceux qui profitent un peu trop de cette « pseudo liberté » et leur remettre un cadre sécurisant.
Mon astuce: je fais rentrer les parents dans l’école! Bon, ce n’est pas gagné… Sur 28 élèves, seules deux mamans se sont proposées pour venir partager notre moment « jeux maths ». Mais j’espère que leur expérience fera rentrer d’autres parents… Et puis deux adultes de plus pour expliquer les règles du jeu, jouer et désamorcer les petits conflits naissants (il a trichéééééééééééééééééééé!!), ce n’est pas du luxe!
Moi, je n’ai pas de sonnette, juste une petite clochette, mais cela marche assez bien aussi.
Courage Rigolett ! Ne te démoralise pas et ne te dévalorise surtout pas! Tu as à cœur e bien faire et de proposer des activités différentes à tes élèves… Ils n’en ont peut-être pas l’habitude mais je suis certaine que tu as raison de persévérer et que cela finira par payer…
Merci les filles pour vos messages! Effectivement, réexpliquer, redire les choses et baisser le ton, ça a fait du bien aujourd’hui! Mais tout en étant intransigeante sur les règles! La sonnette d’Alet, remplacée par un triangle c’est top!
Faire entrer les parents dans l’école c’est en cours pour moi aussi… J’en ai parlé à la réunion de rentrée mais pour le moment pas de retour…
Bref, je suis requinquée par ma journée d’aujourd’hui!
Super! Contente pour toi!
Courage courage courage!
Ca fait du bien de vider son sac, de péter les plombs…rt de repartir encore plus motivée!!!
Courage, j’étais dans le même état et du coup j’ai arrêté mon atelier jeux mathématiques mais pas pour toujours il reviendra en P2 😉 défois il faut prendre son temps pour poser les choses avant d’intégrer des nouveautés 😉
Vendredi je suis partie en disant que ma dernière motivation était mon salaire pour payer les études de mes grands enfants à moi. Et puis cette semaine je redémarre en me disant que si louloute M met 10 minutes à copier la date en CE2 c’est peut-être parce qu’elle n’a pas la bonne méthode et que c’est à moi de la lui donner. Si louloute E retourne le tout petit texte de sciences pendant qu’on en parle en collectif ce n’est pas en lui grognant dessus qu’elle va être réconciliée avec l’écrit. Sans parler du loulou qui a une AVS dont la présence se réduit sans cesse et qui est perdu du coup. Patience … patience. Pourvu que l’inspecteur me comprenne mieux que ma collègue pour qui « gueuler un bon coup » c’est le remède à tous les maux.
Courage Rigolett, tu n’es pas nulle … ou alors on est nombreux à l’être .
La première chose que j’ai envie de te dire en lisant ton article se résume à « ne te décourage pas !!! », plutôt simple c’est certain, j’en conviens Je suis admirative et je félicite tous ces enseignants qui, comme toi, décide de changer un peu leur pratique, et de « mettre de côté » toute la pression engendrée par les objectifs pédagogiques martelés par l’institution. On a tous les mêmes objectifs, mais peut-être pas les mêmes façons d’y arriver Comme j’ai pu le lire dans les différents commentaires, il faut parfois prendre du recul et se décentrer pour comprendre pourquoi l’activité n’a pas fonctionné, ou pourquoi tel ou telle élève préfère jouer avec ces ciseaux plutôt que de réaliser l’exercice demandé J’enseigne en CLIS, oup, ULIS école pour la seconde année, alors je n’ai qu’une toute petite expérience là-dessus…mais… J’y trouve une certaine liberté pédagogique et la possibilité de laisser libre cours à tous les ateliers et jeux possibles, c’est un grand bol d’air ! Mes élèves adorent travailler en atelier, les parents ont compris que les photocopies du cahier du jour ne reflétaient pas l’ensemble du travail de la classe. On n’y cherche pas la quantité, mais plutôt la qualité. Néanmoins je prends parfois mes élèves en photo lors de ces ateliers, on le colle dans un cahier style « cahier de vie », on en profite pour faire un peu de production d’écrit. Ça laisse une petite trace sympa à revoir de temps en temps, et les parents sont ravis de voir leur enfant en activité. J’ai moi aussi encore déjà eu des haussements d’épaules, des yeux levés au ciel Mais je vois le résultat en classe, et ça, ça efface bien tout le reste
Suis contente d’avoir lu ton article ! Moi aussi me suis lancée cette année dans des ateliers maths et à la fin de la journée au moment du bilan et bien oui quelquefois le découragement s’installe… mais je pense qu’il faut persévérer car c’est une bonne voie pour aider « nos petits monstres »à progresser.
Tout a été dit au-dessus ; je vais donc rajouter un petit « truc » que j’utilise avec mes CP plutôt dissipés aussi (quand j’ai vu/entendu les 1ères séances en ateliers, je me suis demandée comment j’allais pouvoir tenir le choc ! 🙂 )
J’ai utilisé le système des gobelets car impossible de continuer ainsi. J’explique : lorsque les ateliers commencent, je pose un gobelet vert au milieu de chaque groupe. Si le volume sonore devient inacceptable, je ne dis rien mais je viens poser un gobelet jaune sur le vert du groupe concerné. C’est un 1er avertissement. Si le groupe ne se calme pas, je viens poser un gobelet rouge qui signifie « ATELIER TERMINE POUR CE GROUPE ». Ils doivent donc ranger les jeux et croiser les bras en attendant que les autres groupes finissent.
Autant te dire que l’auto-gestion du groupe est efficace ! Quand ils ont vu le 1er groupe s’arrêter, ça a tout de suite calmé les autres ! Finalement, ils se régulent entre-eux. Il m’arrive encore de sortir un seul enfant du groupe quand il abuse et que les autres l’ont averti mais c’est rare… Ca marche bien chez moi et le volume sonore est redevenu acceptable !
Bon courage ! Les ateliers c’est un moment d’apprentissage génial, ce serait dommage de s’en passer !
Mais elle est géniale ton astuce Espinath! Je vais la tester dès aujourd’hui!!!
Je peux la faire remonter dans mon article pour qu’elle soit plus visible?
Un énorme merci à toi!
Merci pour l’astuce Espinah! Je diffuse vers chez toi Rigolett, c’est une super astuce!
Avec plaisir !
C’est une astuce trouvée sur Pinterest ! Mais ça ne résout pas tout, ça aide (mardi dernier 5 groupes sur 6 en gobelet rouge ! Autant dire qu’il y a eu une petite discussion après ! Espérons que ça serve de leçon !)
Tu peux évidemment faire tienne cette « technique des gobelets » qui n’est pas de moi en plus !!!
Je suis bien d’accord avec toi, les ateliers, ce n’est pas facile à mettre en place. Je te comprends très bien, il y a des jours où c’est tellement épuisant. J’ai une classe très sympa cette année mais qui a besoin d’être canalisée. Ils sont très remuants, très bavards et beaucoup dans la précipitation. Pas facile de cadrer l’ensemble et d’avancer dans de bonnes conditions. Mon objectif est de leur apprendre à se poser, à faire les choses calmement et à être bienveillant avec les camarades. Comme tu le dis, il ne faut pas vouloir aller trop vite malgré la pression des programmes. Du temps perdu au début peut permettre d’en gagner par la suite. Alors, j’y vais doucement. Avant chaque activité où ils doivent se déplacer, communiquer,… je prends 5 minutes pour leur expliquer mes attentes : parler doucement pour ne pas déranger les autres, se déplacer pour de bonnes raisons sans déconcentrer les camarades, parler pour travailler et non pour bavarder sinon le travail n’avance pas, etc…
Un autre exemple : j’ai fait une activité de groupes avec des tris de cartes. 3 jeux de cartes différents que je faisais tourner toutes les 15 minutes. Premier quart d’heure, ils parlaient forts, se criaient dessus, s’énervaient, un vrai bazar dans la classe. Je ne disais rien, j’observais. Au premier roulement des jeux, on a fait une pause et je leur ai demandé ce qui n’allait pas. Difficulté à partager les cartes, à distribuer la parole dans le groupe, etc… On en discute, on propose des solutions pour que le jeu suivant se passe mieux. Et effectivement, on relance le nouveau jeu et ça se passe mieux mais encore quelques difficultés. Au roulement suivant, on refait une pause, on rediscute de ce qui a été amélioré et de ce qu’il faut encore améliorer. Dernier jeu, niquel !
20 minutes en tout pour les 2 pauses pour apaiser le travail de groupe mais pour moi ce n’est pas du temps perdu. Lorsque j’ai refait une activité de ce type quelques jours plus tard, on a rappelé ce qu’on avait dit la première fois et l’activité s’est beaucoup mieux déroulée.
J’ai appris à prendre le temps d’expliquer clairement mes attentes avant le début d’une activité « remuante ». Ça prend du temps au début de l’année mais ça porte vite ses fruits.
Bon courage Rigolett et j’espère que tes astuces porteront leurs fruits 😉
ça fait du bien les filles de lire vos commentaires : dans mon école, je fais un peu figure d’ovni à vouloir travailler comme vous….alors quand on trouve d’autres enseignants convaincus et mus par cette même envie de fonctionner, ça redonne le moral. Car, moi aussi, il m’arrive de terminer une journée en étant complètement déprimée et en me disant que ce serait tellement plus simple de revenir en arrière …..sauf….que je n’en ai aucune envie. Je suis persuadée que le travail de manipulation, les échanges de groupe, la différenciation c’est ce qu’il leur faut à nos loulous pour respecter au mieux leurs différences de niveaux, de fonctionnement, ….porter sur eux un regard bienveillant!
Merci pour ce partage de petites astuces, j’ai bien envie de tenter les gobelets de couleur…. ce qui me pèse le plus c’est vraiment cette gestion du bruit d’autant que j’ai un seuil de tolérance assez faible….
Les séances de lecture chez les cp en début d’année sont folklos : ils annonent tous à haute voix , on entend des « RRRRRRAAAAA », des « CHCHCHCHCH…. ». Parfois avant de rappeler à l’ordre je les regarde travailler et me dis qu’ils ont vraiment l’air tous au travail mais ils oublient qu’ils ne sont pas seuls et que personne ne fait la même chose en même temps…
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Tu as raison, toutes ces pédagogies sont difficiles à mettre en œuvre. L’autonomie, pour les élèves, ça s’apprend ! C’est normal que ça ne fonctionne pas dès le début, par contre plus tard, ça décollera et tout sera rattrapé car tes élèves auront acquis des méthodes de travail.Et il y a les autres … on se sent obligé de les convaincre. Quand j’étais dans l’ordinaire, je travaillais en PMEV. Effectivement, ma classe était plus bruyante, il y avait aussi, parfois, des élèves dans le couloir. J’ai subi les remarques des collègues, même mon inspectrice était restée plus longtemps parce qu’elle voulait me voir « faire la classe »! La pauvre n’avait rien compris. Par contre, à la fin de l’année les parents étaient ravis, les bons élèves avaient été nourris et les plus faibles avaient progressé et repris confiance. C’est ça le plus important !J’ai fini par partir (m’enfuir) dans le spécialisé où j’ai maintenant une véritable liberté pédagogique.Tiens le coup, ça en vaut la peine ! Mais effectivement, mettre en place des ateliers ne suffit pas, c’est toute une philosophie à laquelle il faut adhérer, croire, si on veut finir l’année.Courage !
Bon couraaaage!
J’ai l’impression de m’entendre y a 3 ans! 😉
TOUT PAREIL! TOUT PAREIL TOUT PAREIL TOUT PAREIL!!!
La semaine dernière je me suis trouvée nulle, exactement la maitresse que je ne veux pas être… J’en ai même rêvé ce week end!
Aujourd’hui, je me suis forcée à être tout ce que je veux être… Bon ça a un peu couaqué sur la dernière demi-heure à nouveau, mais c’est moins pire que la semaine dernière. Je n’ai pas fait le tiers de ma prép sur mon dernier atelier, mais ce qui est fait n’est plus à faire! (Pas comme la semaine où ce qui était fait… était à refaire!)
On souffle un coup, on écrit un autoportrait de la maitresse que l’on désire être, et on essaie de jouer ce rôle du mieux qu’on peut, et alors le soir on est fière de soi, et d’eux! 😉
Bon ben je crois que vendredi dernier était un mauvais jour pour tout le monde…
Moi, entre mes ateliers jardin, mes ateliers remédiation, les jeux en français et j’attaque les jeux de maths demain… Ils sont perdus ces petits loulous! 4 ans qu’on leur dit « chuttt, fais ton travail, ne papote pas… » et moi qui les accueille avec « allez-y, échangez, copiez même si vous voulez, l’important c’est qu’on vous explique ce que vous copiez! », ils ne savent plus sur quel pied danser. Et les notes qui ont disparues!!! Mon dieu, je pensais pas que, si jeunes, ils étaient autant attachés à leurs notes…
Respirer un bon coup, réexpliquer encore ce que l’on attend d’eux, repérer ceux qui profitent un peu trop de cette « pseudo liberté » et leur remettre un cadre sécurisant.
Mon astuce: je fais rentrer les parents dans l’école! Bon, ce n’est pas gagné… Sur 28 élèves, seules deux mamans se sont proposées pour venir partager notre moment « jeux maths ». Mais j’espère que leur expérience fera rentrer d’autres parents… Et puis deux adultes de plus pour expliquer les règles du jeu, jouer et désamorcer les petits conflits naissants (il a trichéééééééééééééééééééé!!), ce n’est pas du luxe!
Moi, je n’ai pas de sonnette, juste une petite clochette, mais cela marche assez bien aussi.
Courage Rigolett ! Ne te démoralise pas et ne te dévalorise surtout pas! Tu as à cœur e bien faire et de proposer des activités différentes à tes élèves… Ils n’en ont peut-être pas l’habitude mais je suis certaine que tu as raison de persévérer et que cela finira par payer…
Merci les filles pour vos messages! Effectivement, réexpliquer, redire les choses et baisser le ton, ça a fait du bien aujourd’hui! Mais tout en étant intransigeante sur les règles! La sonnette d’Alet, remplacée par un triangle c’est top!
Faire entrer les parents dans l’école c’est en cours pour moi aussi… J’en ai parlé à la réunion de rentrée mais pour le moment pas de retour…
Bref, je suis requinquée par ma journée d’aujourd’hui!
Super! Contente pour toi!
Courage courage courage!
Ca fait du bien de vider son sac, de péter les plombs…rt de repartir encore plus motivée!!!
Courage, j’étais dans le même état et du coup j’ai arrêté mon atelier jeux mathématiques mais pas pour toujours il reviendra en P2 😉 défois il faut prendre son temps pour poser les choses avant d’intégrer des nouveautés 😉
Vendredi je suis partie en disant que ma dernière motivation était mon salaire pour payer les études de mes grands enfants à moi. Et puis cette semaine je redémarre en me disant que si louloute M met 10 minutes à copier la date en CE2 c’est peut-être parce qu’elle n’a pas la bonne méthode et que c’est à moi de la lui donner. Si louloute E retourne le tout petit texte de sciences pendant qu’on en parle en collectif ce n’est pas en lui grognant dessus qu’elle va être réconciliée avec l’écrit. Sans parler du loulou qui a une AVS dont la présence se réduit sans cesse et qui est perdu du coup. Patience … patience. Pourvu que l’inspecteur me comprenne mieux que ma collègue pour qui « gueuler un bon coup » c’est le remède à tous les maux.
Courage Rigolett, tu n’es pas nulle … ou alors on est nombreux à l’être .
La première chose que j’ai envie de te dire en lisant ton article se résume à « ne te décourage pas !!! », plutôt simple c’est certain, j’en conviens Je suis admirative et je félicite tous ces enseignants qui, comme toi, décide de changer un peu leur pratique, et de « mettre de côté » toute la pression engendrée par les objectifs pédagogiques martelés par l’institution. On a tous les mêmes objectifs, mais peut-être pas les mêmes façons d’y arriver Comme j’ai pu le lire dans les différents commentaires, il faut parfois prendre du recul et se décentrer pour comprendre pourquoi l’activité n’a pas fonctionné, ou pourquoi tel ou telle élève préfère jouer avec ces ciseaux plutôt que de réaliser l’exercice demandé J’enseigne en CLIS, oup, ULIS école pour la seconde année, alors je n’ai qu’une toute petite expérience là-dessus…mais… J’y trouve une certaine liberté pédagogique et la possibilité de laisser libre cours à tous les ateliers et jeux possibles, c’est un grand bol d’air ! Mes élèves adorent travailler en atelier, les parents ont compris que les photocopies du cahier du jour ne reflétaient pas l’ensemble du travail de la classe. On n’y cherche pas la quantité, mais plutôt la qualité. Néanmoins je prends parfois mes élèves en photo lors de ces ateliers, on le colle dans un cahier style « cahier de vie », on en profite pour faire un peu de production d’écrit. Ça laisse une petite trace sympa à revoir de temps en temps, et les parents sont ravis de voir leur enfant en activité. J’ai moi aussi encore déjà eu des haussements d’épaules, des yeux levés au ciel Mais je vois le résultat en classe, et ça, ça efface bien tout le reste
Suis contente d’avoir lu ton article ! Moi aussi me suis lancée cette année dans des ateliers maths et à la fin de la journée au moment du bilan et bien oui quelquefois le découragement s’installe… mais je pense qu’il faut persévérer car c’est une bonne voie pour aider « nos petits monstres »à progresser.
Tout a été dit au-dessus ; je vais donc rajouter un petit « truc » que j’utilise avec mes CP plutôt dissipés aussi (quand j’ai vu/entendu les 1ères séances en ateliers, je me suis demandée comment j’allais pouvoir tenir le choc ! 🙂 )
J’ai utilisé le système des gobelets car impossible de continuer ainsi. J’explique : lorsque les ateliers commencent, je pose un gobelet vert au milieu de chaque groupe. Si le volume sonore devient inacceptable, je ne dis rien mais je viens poser un gobelet jaune sur le vert du groupe concerné. C’est un 1er avertissement. Si le groupe ne se calme pas, je viens poser un gobelet rouge qui signifie « ATELIER TERMINE POUR CE GROUPE ». Ils doivent donc ranger les jeux et croiser les bras en attendant que les autres groupes finissent.
Autant te dire que l’auto-gestion du groupe est efficace ! Quand ils ont vu le 1er groupe s’arrêter, ça a tout de suite calmé les autres ! Finalement, ils se régulent entre-eux. Il m’arrive encore de sortir un seul enfant du groupe quand il abuse et que les autres l’ont averti mais c’est rare… Ca marche bien chez moi et le volume sonore est redevenu acceptable !
Bon courage ! Les ateliers c’est un moment d’apprentissage génial, ce serait dommage de s’en passer !
Mais elle est géniale ton astuce Espinath! Je vais la tester dès aujourd’hui!!!
Je peux la faire remonter dans mon article pour qu’elle soit plus visible?
Un énorme merci à toi!
Merci pour l’astuce Espinah! Je diffuse vers chez toi Rigolett, c’est une super astuce!
Avec plaisir !
C’est une astuce trouvée sur Pinterest ! Mais ça ne résout pas tout, ça aide (mardi dernier 5 groupes sur 6 en gobelet rouge ! Autant dire qu’il y a eu une petite discussion après ! Espérons que ça serve de leçon !)
Tu peux évidemment faire tienne cette « technique des gobelets » qui n’est pas de moi en plus !!!
Je suis bien d’accord avec toi, les ateliers, ce n’est pas facile à mettre en place. Je te comprends très bien, il y a des jours où c’est tellement épuisant. J’ai une classe très sympa cette année mais qui a besoin d’être canalisée. Ils sont très remuants, très bavards et beaucoup dans la précipitation. Pas facile de cadrer l’ensemble et d’avancer dans de bonnes conditions. Mon objectif est de leur apprendre à se poser, à faire les choses calmement et à être bienveillant avec les camarades. Comme tu le dis, il ne faut pas vouloir aller trop vite malgré la pression des programmes. Du temps perdu au début peut permettre d’en gagner par la suite. Alors, j’y vais doucement. Avant chaque activité où ils doivent se déplacer, communiquer,… je prends 5 minutes pour leur expliquer mes attentes : parler doucement pour ne pas déranger les autres, se déplacer pour de bonnes raisons sans déconcentrer les camarades, parler pour travailler et non pour bavarder sinon le travail n’avance pas, etc…
Un autre exemple : j’ai fait une activité de groupes avec des tris de cartes. 3 jeux de cartes différents que je faisais tourner toutes les 15 minutes. Premier quart d’heure, ils parlaient forts, se criaient dessus, s’énervaient, un vrai bazar dans la classe. Je ne disais rien, j’observais. Au premier roulement des jeux, on a fait une pause et je leur ai demandé ce qui n’allait pas. Difficulté à partager les cartes, à distribuer la parole dans le groupe, etc… On en discute, on propose des solutions pour que le jeu suivant se passe mieux. Et effectivement, on relance le nouveau jeu et ça se passe mieux mais encore quelques difficultés. Au roulement suivant, on refait une pause, on rediscute de ce qui a été amélioré et de ce qu’il faut encore améliorer. Dernier jeu, niquel !
20 minutes en tout pour les 2 pauses pour apaiser le travail de groupe mais pour moi ce n’est pas du temps perdu. Lorsque j’ai refait une activité de ce type quelques jours plus tard, on a rappelé ce qu’on avait dit la première fois et l’activité s’est beaucoup mieux déroulée.
J’ai appris à prendre le temps d’expliquer clairement mes attentes avant le début d’une activité « remuante ». Ça prend du temps au début de l’année mais ça porte vite ses fruits.
Bon courage Rigolett et j’espère que tes astuces porteront leurs fruits 😉
ça fait du bien les filles de lire vos commentaires : dans mon école, je fais un peu figure d’ovni à vouloir travailler comme vous….alors quand on trouve d’autres enseignants convaincus et mus par cette même envie de fonctionner, ça redonne le moral. Car, moi aussi, il m’arrive de terminer une journée en étant complètement déprimée et en me disant que ce serait tellement plus simple de revenir en arrière …..sauf….que je n’en ai aucune envie. Je suis persuadée que le travail de manipulation, les échanges de groupe, la différenciation c’est ce qu’il leur faut à nos loulous pour respecter au mieux leurs différences de niveaux, de fonctionnement, ….porter sur eux un regard bienveillant!
Merci pour ce partage de petites astuces, j’ai bien envie de tenter les gobelets de couleur…. ce qui me pèse le plus c’est vraiment cette gestion du bruit d’autant que j’ai un seuil de tolérance assez faible….
Les séances de lecture chez les cp en début d’année sont folklos : ils annonent tous à haute voix , on entend des « RRRRRRAAAAA », des « CHCHCHCHCH…. ». Parfois avant de rappeler à l’ordre je les regarde travailler et me dis qu’ils ont vraiment l’air tous au travail mais ils oublient qu’ils ne sont pas seuls et que personne ne fait la même chose en même temps…