Voilà ce que je me dis depuis vendredi… Gestion de classe lamentable, toute en haussement de ton et menace, élèves dissipés, ambiance de classe anxiogène et niveau boulot… zéro!
Il y a des jours comme ça, où j’ai envie de tout balancer par la fenêtre et de retourner au bon vieux fichier: faites la page 13, en silence, s’il y en a un qui moufte il passe la récré à côté de moi! C’est vrai aussi, pourquoi je me complique la vie avec ces ateliers, où ils sont obligés de papoter (enfin en tout cas ils doivent échanger) où ils sont obligés de bouger (enfin en tout cas ce n’est pas incompatible) et moi je m’épuise dans ce bazar! En plus j’en ai 25, en double niveau… Bref, compliqué!
Sauf que… ben j’y crois à cette idée. Je ne me vois pas revenir en arrière…
Alors pourquoi cet article? Ben pour vous dire que cette pédagogie n’est pas évidente. Elle ne l’est pour personne et que quand la journée est mauvaise, on a très vite envie de tout lâcher en se disant qu’on n’est sûrement pas fait pour ça, que ça ne marche pas et qu’on est en train de faire n’importe quoi… Surtout qu’on a la pression! Les CP ne savent toujours pas lire (alors que la moitié de la première période est déjà passée!) qu’on a rien abordé en grammaire-conjugaison en CE1 (Non d’un stylo bic, je ne tiendrai jamais ma programmation!) et que la collègue d’à côté lève les yeux au ciel quand elle croise des élèves assis dans le couloir à jouer aux cartes.
Bon d’accord, mais on fait quoi avec ça? Parce que je vous vois derrière vos écrans, vous gigotez sur vos chaises, avec votre café en vous disant la Rigolett l’est bien gentille avec son histoire … Mais on ne va pas continuer comme ça jusqu’à la fin de l’année!
Ben non! On ne va pas continuer comme ça!
Alors voici ce que JE vais faire:
– Souffler un grand coup!
– Faire une liste de ce que j’aime dans ma classe, dans ma pratique et chez mes élèves.
– Faire une liste de ce qui est primordial pour moi.
– Reprendre les choses avec mes élèves. Doucement, calmement, tranquillement!
Je pense en effet qu’une des choses qui explique ces deux dernières journées épouvantables, c’est que j’ai voulu aller trop vite. C’est vrai qu’on a la pression, les semaines filent à vitesse grand V et qu’on court après le temps! Mais si c’est pour laisser les élèves sur le bord de la route à quoi bon?
– Ne pas sacrifier les à côté. Je m’explique. Ces deux derniers jours, vu l’ambiance de travail, nous n’avons pas terminé ce qui était prévu en français avant la récré, du coup nous avons grappillé sur les maths qui ont forcément été décalées sur l’après-midi. Résultat: pas de musique, pas d’Arts Visuels, pas d’anglais et un tout petit peu de lecture offerte… c’est triiiiste! Donc, à partir d’aujourd’hui, j’apprends à laisser tomber et reporter au lendemain!
– Faire le point de la journée avec les élèves avec le système de la météo de Bruce Demaugé-Bost.
Voilà! Désolée pour le pavé, mais il fallait que j’écrive cet article parce que je ne veux pas que vous pensiez que les centres de mathématiques et les ateliers de français sont simples à mettre en place. Je galère aussi mais je suis persuadée que si l’on recentre un peu les choses comme je compte le faire cette semaine, il est possible d’instaurer une ambiance de travail formidable!
Je vous tiens au courant, et si vous avez des astuces remarques ou autre, je suis preneuse!
Vous pouvez aussi aller lire les merveilleux articles d’Alet sur l’ambiance de classe pour progresser dans votre réflexion!
Et cet article tout beau tout neuf sur lequel je viens de tomber en voulant vous mettre le premier lien! (Les grands esprits se rencontrent n’est-ce pas!) La sonnette de classe. Il faut absolument que je m’en trouve une!